Dragons 2
Vacances d’été aidant, il faut bien se dire que même en août il peut pleuvoir, ce nouvel opus pourra tirer une fière épine du pied de parents en mal d’activité de plein air et fournir une belle occasion d’occuper les marmots mais pas seulement. Car les nouvelles aventures de Harold et de son jeune dragon noir Krokmou sont véritablement ce qui se fait de mieux dans le genre, surtout depuis que Pixar semble avoir jeter l’éponge et ne fournir désormais que des produits de franchise type Cars ou Planes… Dean Deblois qui avait déjà signé Dragons en 2009 avec Chris Sanders, se retrouve ici seul aux manettes et ce Québéquois de naissance réussit donc et de belle manière le passage toujours un peu hasardeux de la suite d’un succès. Les personnages sont toujours aussi bien écrits et le récit convoque habilement les thèmes de la solidarité, du courage et de l’amitié ainsi que la quête d’identité du jeune Viking désormais amputé d’un pied, tribut qu’il paya pour apprivoiser son nouvel allié le dragon Krokmou…
Or donc, la vie s’écoule paisiblement sur l’île de Beurk. Astrid, Rustik le Morveux, Varek, Kranedur et Kognedur se défient lors de courses sportives de dragons devenues très populaires tandis qu’Harold et Krokmou, désormais inséparables, parcourent les cieux à la conquête de territoires inconnus et de nouveaux mondes. Au cours de l’une de leurs aventures, ils découvrent une grotte secrète qui abrite des centaines de dragons sauvages, protégés par un mystérieux dragonnier. Harold et Krokmou vont alors se retrouver au centre d’une lutte visant à maintenir la paix et vont devoir défendre leurs valeurs pour préserver le destin des Vikings et des dragons…
Dragons 2 n’oublie pas ce qu’il est, c’est à dire un film d’aventure et de divertissement à destination d’un public familial, mais pour autant il ne néglige pas ses ambitions esthétiques. Outre les scènes aériennes magnifiques, certaines possèdent un vrai souffle épique, les séquences d’affrontement ne sont pas sans rappeler les plus belles batailles du Seigneurs des Anneaux, dantesques et réellement mises en scène. Alternant aussi les scènes émouvantes (les retrouvailles inattendues des parents de son héros) avec des scènes plus comiques grâce à une galerie de personnages secondaires, le récit s’octroie des respirations bienvenues. On décèle chez ce réalisateur un véritable talent et une vraie vision. Sans une once de cynisme, ni de mauvais goût, il fait de ce Dragons 2 un des meilleurs films d’animation US que l’on ait vu depuis longtemps.