Blade Runner 2049
suivi d’une analyse de Thierry Cormier
Le chaînon manquant
« Il ne voyait dans les successives transformations de la civilisation qu’un entassement absurde destiné, à la fin, à retomber et à détruire ceux qui l’avaient construite. »
H.G. Wells – La Guerre des mondes.
Ce film de Denis Villeneuve est bien plus qu’une suite ou « sequel » au film originel de Ridley Scott (« Blade Runner », 1982).
Il est paradoxalement plus fidèle au roman de Philip K. Dick et à son univers de réalités alternatives traversées par les questions de l’identité, de l’empathie et de l’humain.
« Blade Runner 2049 » est aussi un précis historique du cinéma de science fiction, une synthèse précieuse des grands thèmes du genre qui n’oublie pas d’être spectaculaire, personnelle et contemplative.
Entre « Premier contact » (2016) et « Dune » (2021), il y a donc ce chaînon cinématographique qui vient non seulement combler ce qui manquait aux autres adaptations des récits dickiens, mais aussi nous exposer l’effondrement d’une humanité gouvernée par des sociétés industrielles : un film actuel et prophétique.
— Thierry Cormier
